Gojū no tō (五重の塔). Cette pagode de 5 étages fut offerte par un Daimyō
(大名) vassal en 1650. Détruite par un incendie, elle fut
reconstruite en 1818. Chacun de ses étages représente un des éléments en ordre ascendant (Terre, Eau, Feu, Vent et Ciel).
Le shimo jinko (下神庫), un des 3 bâtiments composant l'ensemble appelé san jinko (三神庫) servant à l'entreposage des costumes utilisés lors des cérémonies du Tōshōg.
Le naka jinko (中神庫), le bâtiment du milieu.
Le kami jinko (上神庫), le dernier des 3 bâtiments.
Le Shinkyūsha (神厩舎), bâtiment réservé aux chevaux sacrés du temple. C'est l'unique bâtiment du Tōshōgū à avoir été réalisé dans le style Shiraki (白木), à savoir en bois sans ornements. Ce bâtiment est célèbre pour ses sculptures de singes du fameux sculpteur Jingorō Hidari (甚五郎 左), réalisées dans le style sukashi bori (透彫), de manière à laisser entrer davantage d'air dans le bâtiment.
Les singes de la sagesse (三猿), Mizaru (見猿), Iwazaru (言わ猿) et Kikazaru (聞か猿), "ne rien voir de mal, ne rien entendre de mal,
ne rien dire de mal". Leurs noms sont eux-mêmes un jeu de mots sur "zaru", forme négative verbale archaïque, et "saru" (猿) signifiant "singe".
Voici le ni no torii (二の鳥居), qui fut le premier torii de bronze au Japon.
Voici enfin l'escalier de 207 marches au-delà de Sakashita mon (坂下門), qui est un des plus anciens édifices du site, datant de 1617, mais dont je n'ai hélas pas conservé de photographie. Il mène au sanctuaire intérieur du Tōshōgū.
L'Okusha ho tō, contenant les restes mortels du Shōgun Tokugawa Ieyasu.
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Taiyū-in Reibyō (大猷院霊廟)
Taiyū-in Reibyō est le mausolée du Shōgun Tokugawa Iemitsu (徳川家光), le petit-fils du Shōgun Tokugawa Ieyasu. Il a été construit par le Shōgun Tokugawa Ietsuna (徳川 家綱) en 1653 et fait partie d'un complexe de 15 temples appartenant au site du Rinnō-ji. D'un design similaire à celui du Tōshōgū,
le mausolée de son grand-père, il couvre toutefois moins de surface et demeure moins fastueux. Il avait stipulé ne pas vouloir surpasser le Tōshōgu, par respect pour son grand-père.
Tonbō (蜻蛉), une libéllule...
Le Niō mon (仁王門), ou "Portail des Deva" est le portail principal qui marque l'entrée du Taiyū-in Reibyō . Il est gardé par 2 Dieux guerriers Niō, ou "Rois Deva", chacun ayant une main levée (pour accueillir les cœurs purs) et une main baissée (pour anéantir les cœurs impurs). La statue de droite avec la bouche ouverte qui prononce la première lettre de l'alphabet sanskrit, "ah", est appelée Agyo, ce qui signifie "commencement" ou "naissance". Celle de gauche avec la bouche fermée qui prononce la dernière lettre de l'alphabet sanskrit,"un", est appelée Ungyo, ce qui signifie "fin" ou "mort".
Le Niten mon (二天門), ou "Portail des deux dieux" est le 2ème portail du Taiyū-in Reibyō . Il est le plus grand des portails de deux étages de Nikkō, avec ses 9,6 mètres de haut sur 5,64 mètres de profondeur. Son nom provient de la présence de deux gardiens sur la face avant du portail, deux des quatre "Rois divins", qui selon la croyance bouddhiste, regardent chacun vers un des points cardinaux afin de protéger le monde et de combattre le mal. Le portail est parfois appelé Kaminari mon (雷門), le portail du tonnerre en raison de la présence de Raijin (雷神), dieu du tonnerre.
Sur la gauche, Jikoku ten (持国天), ou Dhrtarāstra (धृतराष्ट्र), Gardien de l'Est, Guetteur des terres, Celui qui maintient l’État.
Sur la droite, Kōmoku ten (広目天), ou Virupaksa (विरूपाक्ष), Gardien de l'Ouest, Celui qui voit tout.
Sur la gauche à l'arrière du portail se trouve Fūjin (風神), dieu du vent. Il transporte un sac contenant le vent sur ses épaules et a 4 doigts : un pour chaque direction. Fūjin et Raijin ont seulement 2 orteils, un pour la terre, un pour le ciel.
Sur
la droite à l'arrière du portail se trouve Raijin (雷神), dieu du tonnerre. Il
transporte un tambour et des baguettes et n'a que 3 doigts : un
pour le passé, un pour le présent, un pour le futur. Fūjin et Raijin ont seulement 2 orteils, un
pour la terre, un pour le ciel.
Le Yasha mon (夜叉門), 3ème portail du Taiyū-in Reibyō, est appelé ainsi en raison des 4 statues des démons gardiens Yasha (夜叉) placés dans les ailes du portique. Chacun coloré en fonction de la direction dans laquelle ils regardent.
Je tiens à préciser que je ne suis pas certain des rôles respectifs (direction etc) et après avoir passé plus de 2 heures en recherche sur le net avec ma compagne pour trouver des infos sur Yasha mon et Niten mon et leurs gardiens, dieux, ... j'en ai un peu ras le bol.
Azumabara (阿跋摩羅), Gardien de l'Est de la porte.
Bidara (毘陀羅), Gardien du Sud de la porte.
Kendara (鍵陀羅), Gardien de l'Ouest de la porte.
Umarokya (烏摩勒伽), Gardien du Nord de la porte.
Vue arrière du Yasha mon (夜叉門).
Le Kara mon (唐門), en face du Haiden (拝殿), fut construit en 1653. Avec 3,80 mètres de haut sur 1,80 mètre de large, il s'agit du plus petit portail du Taiyū-in Reibyō. Fidèle à son nom, qui signifie littéralement "portail chinois", son design et ses décorations sont parmi les plus élégants du site.
Vue rapprochée du Kara mon (唐門)
Détails des sculptures et ornements.
Zoom sur le dragon blanc et les dorures.
Et voici un morceau du corridor entourant le sanctuaire intérieur près du Kara mon.
Nous arrivons enfin au mausolée qui consiste en ces 3 bâtiments : le Honden (本殿), le hall principal, l'Ainoma (合の間), la chambre du milieu, et enfin le Haiden (拝殿), oratoire pour les prières, également construits en 1653. L'Ainoma se situe entre le Honden et le Haiden et fut spécialement conçu pour le Shōgun, afin qu'il puisse assister aux rites. Les 3 bâtiments ne sont pas délimités par des murs intérieurs, aussi est-il possible de voir du Haiden jusqu'au Honden. La surface du Haiden est de 64 tatamis, et 140 dragons sont peints à son plafond.
Le Kōka mon (皇嘉門), également appelé Ryūgū mon (竜宮門) est le portail qui mène au Oku no in (奧の院), le sanctuaire intérieur où se trouvent les restes mortels du Shōgun Tokugawa Iemitsu. Construit dans le style chinois de la dynastie Ming (明朝), ce portail délimite la frontière entre l'Oku no in et les autres bâtiments. Cette zone n'est pas ouverte au public.