1er Mai. Départ pour le Zaō-san
(蔵王山), une montagne se situant au Sud-Est de la préfecture de Yamagata (山形). Toutefois, une fois au sommet, c'est dans la préfecture de Miyagi (宮城県) que nous nous rendrons à pied puisque ce mont se situe à la frontière entre les deux préfectures, afin de voir le lac du cratère d'Okama (御釜), le Goshiki Numa (五色沼), littéralement le "marais aux 5 couleurs". Il tire son nom du fait que sa couleur change en fonction de la météo. Formé en 1720 par une éruption volcanique, ce lac n'est pas très profond (~26 mètres) et mesure environ 325 mètres de diamètre. Le mont Zaō quand à lui est connu pour ces célèbres stations de ski, et ses Juhyō (樹氷), ses "monstres de neige", lorsque la neige recouvrant les innombrables arbres nains peuplant ses flancs, prenant des allures fantomatiques sous son manteau blanc. Malheureusement, le lac était gelé, mais le panorama reste toutefois fascinant et c'est un endroit qui gagne à être connu. Place aux photos pour découvrir ce petit périple.
Parvenus au parking au sommet du mont Zaō, un froid glacial nous attend, doublé d'un vent furieux et tout autour de nous les nuages, même si cela n'empêche pas la visibilité immédiate. Observez attentivement les photos, en particulier au sommet, et vous le constaterez par vous même. Bref, nous voici partis pour le ropeway où nous ferons une brève halte à l'intérieur du bâtiment (derrière nous sur cette photo) pour nous réchauffer près du brasero avant de retourner affronter la longue montée sous le vent glacé...
Petit cliché d'un flanc de la montagne durant la montée parle ropeway, qui malgré le froid et le vent fut absolument inoubliable en raison du panorama se découvrant progressivement à nos yeux, et la beauté du décor au fur et à mesure de la montée.
Petit cliché de l'autre flanc...
Nous voici arrivés au sommet. Vue de la droite d'Okama. Au centre se trouve une profonde vallée que nous découvrirons bientôt.
Et voici enfin Okama, hélas gelé et masqué par les couches de neige. Vous noterez son flanc arrière droit, si nettement découpé, car il s'agit d'un éboulement survenu dans le passé, qui a fait passer sa profondeur de 60 mètres à 26 mètres environ.
Voici la vallée dont je parlais précédemment, vue d'un peu plus près.
Panoramique avant d'aller voir le jinja (神社) repéré à droite en arrivant.
En route vers le jinja.
Le jinja, rien de spectaculaire, même le torii (鳥居) est des plus basiques, mais pourtant il y a quelque chose à voir : les pierres.
Les japonais aiment empiler des pierres. Cette habitude, issue d'une ancienne tradition s'appelle Ishizumi (石積み), littéralement "pile de pierres". Il s'agit d'une sorte de rite, comme le fait de placer des pièces de monnaie dans les fentes d'un roc ou d'un arbre, ou de les jeter dans une fontaine, ou encore empiler des pierres en petits tas sur le haut des torii. Ils le font généralement en faisant un vœu, et le marquent ainsi avec la pierre.
Un dernier panoramique depuis mon siège en redescendant.
Petite pause sur la route redescendant de la montagne afin de me permettre de prendre ce cliché de rizières en étages.
En route pour notre prochaine étape, le mont Haguro (羽黒山) qui fait partie du Dewa Sanzan (出羽三山), "les 3 montagnes de Dewa".
Ça rappelle un peu les paysages du dessin animé Heidi (japonais, d'ailleurs!).
Un barrage dans les montagnes.