Un petit article sur mes boissons favorites en dehors de l'izakaya
(居酒屋) où évidemment, j'opte pour des substances plus alcoolisées. On appelle les boissons "nomimono"
(飲物) ce qui signifie plus ou moins "choses à boire". Bien sûr, il ne s'agit pas d'une liste exhaustive mais simplement de ce que je bois pour ma part le plus souvent en dehors des alcools sur le sol nippon.
Au domicile, j'alterne entre café (nespresso) et thé (sencha,
hōjicha) que ce soit lors des repas ou en dehors. A vrai dire,
on s'habitue très vite à boire du thé au Japon car il y est omniprésent. Pour
ma part, je n'ai pas eu à m'y habituer étant donné mon attrait originel pour ce
breuvage. Malheureusement, en raison des évènements de l'année dernière, il
faut dorénavant prendre des précautions et de ce fait j'essaye de ne
boire que du thé en provenance de Kagoshima (鹿児島) sur l'ile de Kyushu (九州). Auparavant, je buvais généralement du thé de Shizuoka
(静岡) mais en
raison du flou d'informations concernant l'étendue de la contamination, je
préfère attendre que les récoltes soient écoulées avant de recommencer à boire
du thé originaire de cette province. Il m'arrive également d'opter
pour du thé au jasmin, très agréable, mais je préfère toutefois boire du thé
vert, le sencha (煎茶).
Une tasse de sencha (煎茶), du thé vert, que je bois quotidiennement.
Et voici ma tasse de café matinale, un nespresso, sans laquelle il m'est complètement impossible de démarrer la journée.
Thé au jasmin (têtes de jasmin)
Lors de mes séjours à Kyōto (京都), j'aime lorsque je
visite certains lieux tels le Kōdai-ji (高台寺), faire une halte dans une ochaya
(お茶屋) et prendre ainsi le temps de
déguster le matcha (抹茶), thé traditionnel japonais que l'on ne peut apprécier qu'en
ce genre d'endroit en contemplant le cadre environnant. Il existe également une variante
plus commune et plus accessible du matcha, mais bien moins
traditionnelle quoique délicieuse également, particulièrement en
hiver. Cette boisson dérivée du matcha traditionnel se trouve
dans la majorité des coffee shops au Japon et s'appele Matcha Tea
Latte, puisqu'il s'agit de poudre de thé (matcha)
allongée avec davantage d'eau, de crème et de sucre. Nous sommes bien loin
du breuvage traditionnel, un peu amer et fouetté selon un art si particulier. J'apprécie néanmoins le Matcha Tea Latte
en hiver, particulièrement celui de Starbucks.
Matcha, au Kōdai-ji à Kyōto.
Matcha Tea Latte,
Starbucks de Shinjuku (新宿).
Une autre boisson typique qui me revient à l'esprit est l'amazake
(甘酒) que l'on boit le plus souvent en
hiver, lorsque le froid est intense, à base de riz fermenté, peu
alcoolisé et sucré. Il s'agit d'une forme de sake (日本酒) traditionnel que l'on peut boire au début de
la nouvelle année dans les jinja (神社) en se réchauffant près d'un brasero.
Amazake, au Fushimi Inari taisha (伏見稲荷大社).
Enfin, nous arrivons à ma boisson favorite, peut-être par nostalgie du vieux continent : le moccha. Moins traditionnel mais toutefois délicieux pour les
yeux comme pour le palais, les japonais en sont friands également. C'est l'un des rares plaisirs que je m'octroie vu ma situation actuelle. Je vous livre ici quelques photos prises dans mon kissaten (喫茶店) favori de Shinjuku.
Moccha,
façon mille-feuilles?
Psychedelic Moccha?
Spiral Moccha ?
Mon premier Moccha
de l'année,
sympa non?
Une petite surprise personnalisée de ma serveuse préférée.
Inspiré du Shizuoka Cola, il se compose d'un mélange de thé et de cola.
Le fameux Shizuoka Cola à base de cola et de thé. En toute honnêteté, il n'est pas mauvais et on sent davantage le gout du cola et du citron que le thé je trouve. J'ai eu l'occasion de le boire lorsque je faisais le tour d'Izu (伊豆) et je dois avouer qu'il est très rafraichissant.
Pour clore cet article, depuis Mars 2012 nous pouvons trouver notre ex-Orangina national partout. Pourquoi "ex" me direz-vous? Parce que le groupe a été racheté fin 2009 par Suntory, grosse société de boissons japonaise. Il est décevant mais non surprenant que la France ait laissé notre fameux Orangina être vendu, sachant qu'il s'agissait quand même d'un symbole et d'une boisson prisée pendant des décennies. Ma première constatation fut le fait que le fameux "secouez-moi" n'était pas présent sur la bouteille alors qu'il est mythique en France.
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