De retour au Japon depuis le 14 Novembre, ayant réglé toutes mes démarches administratives et le Kōyō (紅葉) étant entamé, il était logique d'entreprendre un voyage à Kyōto (京都) afin de célébrer ce momijigari
(紅葉狩り) dignement.
Mais avant d'entrer dans le vif du sujet, j'ai décidé de vous faire part de mon sentiment concernant ce voyage dans le Kansai (関西), car en 4 ans et 7 séjours à Kyōto, c'est la première fois que je suis retourné à Tōkyō (東京) sans regrets et avec soulagement. Étonnant, compte tenu de mes précédents commentaires sur mes différents voyages à Kyōto, n'est-ce pas? Il se trouve simplement que j'ai été profondément déçu par ce momijigari d'un point de vue humain, le Kōyō étant lui au rendez-vous, inchangé. En effet, la ville était surpeuplée (ainsi que les différents lieux naturellement), rendant à la fois les visites, les déplacements, mais aussi les diners plus que difficiles. C'est normal au Japon me direz-vous, surtout en période de hanami (花見) ou de momijigari. Et bien non, j'ai l'expérience de ces 2 saisons, et tout particulièrement sur Kyōto, et je peux vous dire que jamais encore je n'avais vu autant de monde ! Le fait est que les touristes présents n'étaient pas composée de gens venus des 4 coins du monde, comme d'habitude. J'ai vu très peu d'occidentaux durant mon séjour, chose étonnante, et par contre un nombre incalculable de chinois, et surtout encore plus de vieux japonais que dans le passé, beaucoup plus...
Mais là n'est pas la raison principale de ma déception. Non, ce qui m'a le plus attristé, ce fut l'attitude générale des commerçants et du personnel des sites touristiques que nous avons visité. J'ai toujours apprécié la douceur de vivre du Kansai, et la gentillesse extrême de sa population (sans compter son art culinaire!) par le passé, mais cette fois j'ai vraiment pu constater une hostilité et une arrogance omniprésentes de leur part, chose qui n'était jamais arrivée par le passé. Nous nous sommes vus refuser dans plusieurs restaurants, sans même le "sumimasen" (すみません) habituel, et d'un point de vue général, les gens étaient désagréables au souhait.
A ceci s'ajoute que nombre de nos promenades préférées ont été gâchées par la gestion désastreuse des visites sur de nombreux sites, où il était flagrant que les gestionnaires recherchaient davantage le profit que la préservation de l'atmosphère et de l'essence des lieux. Imaginez-vous une balade romantique dans les allées des jardins de Versailles : subitement, il vous faut vous pousser pour faire place à un bus bondé de vieux japonais que l'on amènerait jusqu'au pied du Trianon. Voilà ce que j'ai pu constater lors de la visite des temples et autres lieux où nous aimons à flâner pour le hanami et le momijigari. Lorsqu'il ne s'agissait pas de bus, c'était des taxis ou des voitures personnelles.
C'est pour ces raisons et d'autres encore, que le souvenir de ce momijigari à Kyoto restera assez amer, et que j'envisagerais éventuellement d'autres options pour le prochain hanami et momijigari.
Quoiqu'il en soit, je vous livrerais tout de même de belles photographies, du moins aussi bien qu'il me fut possible d'en faire en raison des conditions déplorables évoquées plus haut, au fil de cette longue série d'articles sur le momjigari 2013 à Kyōto, qui reste tout de même une très belle ville à visiter.
Pour vous mettre dans l'atmosphère, d'abord quelques photographies diverses de la ville, avant d'aborder les articles par lieu.
Dans le Shinkansen (新幹線), "smoking room", on peut y fumer durant le trajet, la pièce en question étant hermétiquement close (portes automatiques) et équipée de cendriers ainsi que d'excellents extracteurs de fumée. Il y a même des hublots pour observer le paysage. Les japonais ayant le souci du détail, j'ai remarqué pour la première fois, malgré de nombreux voyages en Shinkansen, que la barre d'appui était équipée d'indications en braille, afin que les aveugles (désolé, je trouve l’appellation "non-voyant" totalement ridicule et hypocrite et me refuse à l'employer) puissent localiser le cendrier.
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