Le sakura (桜) à commencé à moutonner les monts, mais n'a pas encore atteint sa pleine floraison hélas.
Depuis le pont pour admirer le patchwork de sakura sous un ciel couvert.
Togetsukyō (渡月橋), le "pont qui traverse la lune".
La rue principale et ses nombreuses boutiques.
On notera qu'il y a nettement moins de touristes cette année.
Le Daikaku-ji (大覚寺), un temple dans lequel fut enterré un des 3 grands seigneurs de guerre japonais, le célèbre Oda Nobunaga (織田信長), prédécesseur de Toyotomi Hideyoshi (豊臣秀吉). Il fut à l'origine la demeure de l'Empereur Saga (嵯峨天皇) [785-842 A.C.] et plus tard celle de l'Empereur retiré Go-Uda (後宇多天皇), qui y dirigea son gouvernement cloîtré. Le temple a été créé en 876, soit 34 ans après la mort de l'Empereur Saga, par sa
fille, l'Impératrice Masako (正子), qui lui donna son nom.
Chokushi-mon (勅使門), reconstruit entre 1848 et 1854, était la porte réservée aux messagers de l'Empereur.
Vue de la place et des différents bâtiments attenants.
La voici vue sous un autre angle, avec le Chokushi-mon au fond.
Le promontoire au milieu de la place est l'emplacement originel du Godai-dō (五大堂), que nous verrons plus loin dans l'article, le bâtiment principal du temple. Il est dorénavant utilisé pour les représentations de gagaku (雅楽), la musique traditionnelle japonaise, la danse, etc.
Mie-dō (御影堂) fut à l'origine une salle de banquet pour le couronnement de l'Empereur Taishō (大正天皇), qui fut démontée et remontée à cet emplacement en 1825, puis rénovée. Elle abrite les statues de Kobo Daishi (弘法大師), de l'Empereur Saga, de l'Empereur retiré Go-Uda, et du Prince Gojaku (恒寂) entre autres.
Non, ce ne sont pas des guichets.
Murasame no roka (村雨の廊), un corridor reliant les bâtiments entre eux, au plafond bas pour empêcher l'utilisation des sabres, et au plancher de type uguisu-bari (鴬張り), que l'on appelle communément "plancher rossignol" car les lames de métal sous les lattes émettent un son lorsque l'on marche dessus, empêchant ainsi toute attaque surprise.
Shōshin-den (正寝殿), un bâtiment de l'époque Azuchi-Momoyama (安土桃山時代) comprenant une réplique des 12 chambres d'où l'Empereur retiré Go-Uda dirigeait son gouvernement cloîtré.
Reimei-den (霊明殿). Il s'agit en fait du bâtiment principal du temple Nichibutsuji (日仏寺) à Tōkyō (東京), qui fut démonté et remonté à cet emplacement en 1958. On y trouve la statue d'Amida Nyorai (阿弥陀如来) comme image principale, et des tablettes d'esprits de personnes ayant aidé le Daikaku-ji. Le bâtiment est laqué en vermillon pour défier les esprits mauvais.
Shinkyō-den (心経殿), construit en 1925, abrite les copies faites à la main (写経, shakyō) par le Tennō du (hanna shingyo (般若心経), le fameux sūtra du cœur bouddhiste, ainsi qu'une statue de Yakushi Nyorai (薬師如来).
Godai-dō, le bâtiment principal du site, fut reconstruit au 18ème siècle, à la fin de la période Edo (江戸時代). Il abrite les statues des 5 rois de la sagesse (divinités) parmi lesquelles Fudō-myōō (不動明王).
Avant de nous diriger vers le lac, admirons tout de même la beauté de ce shidarezakura (垂れ桜) un instant.
Ōsawa ike (大沢池), un lac artificiel crée par l'Empereur Saga, soit durant son règne (809-823) soit après sa retraite et avant sa mort en 842.
Malgré le peu de luminosité, le vert émeraude de l'eau, le rose du sakura et le rouge du bateau dragon nous apportent de bien jolies couleurs pour ce tableau.
Dirigeons-nous à présent vers l'un des autres temples d'Arashiyama.
Nous voici au Tenryū-ji (天龍寺), déjà longuement présenté dans mes autres articles sur Arashiyama. (voir 2010, 2010², 2011)
Vue du jardin, dessiné par le célèbre Musō Soseki (夢窓疎石), moine zen (禅) et maitre de l'art des jardins.
L’étang a la forme du kanji (漢字) "cœur", kokoro (心) et l’histoire de sa création est assez intéressante. Le 1er shōgun (将軍) du Japon, Takauji Ashikaga (足利尊氏), trahit l’Empereur Go-Daigo (後醍醐天皇) et l’exila sur le mont Yoshino (吉野山). Lors de sa mort, on rapporta un rêve étrange au shōgun : un dragon furieux sortant
de la rivière à Arashiyama. Le dragon symbolisant
l’âme de l’Empereur, furieux de son infortune et ainsi
réincarné, le shōgun ordonna donc la
construction du cœur en 1339, à l’endroit exact où l’Empereur avait résidé durant son exil afin d'apaiser son âme.
Tsutsuji (つつじ) sur tapis de mousse.
On n'admire pas assez sa beauté au Japon, je trouve.
Vu de près.
Vue depuis la colline. Malheureusement, temps maussade et floraison incomplète ne rendent pas hommage à cette belle vue.
Pour vous consoler, un sakura, avec deux jolies japonaises en prime.
Nous arrivons à la fin du jardin, le bambou remplaçant le rose des sakura.
Il est à présent temps de redescendre vers les jardins.
Enfin, pour terminer cette visite, une petite balade à travers la forêt de bambous afin de clore cet article sur une touche verdoyante.
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